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Descriptif de l'objet :

Taille :
Largeur de tête : 27 cm.

Hauteur :
47,5 cm.

Poids :
450 grammes

Matériaux :
Fer forgé, fibre végétale

Pays :
Zaïre, République Centrafrique,
sud du Soudan

Ethnies :
Zandé-Avungara, Barambo.
Kipinga

Période estimée :
Année 1900

Autres informations :
Ex: collection d’une ancienne
galerie Parisienne.
Ex: collection Martinenghi Karl.
Collection Mémoire-Africaine.

Réf. littéraire :
Fatal beauty P 233.
Kipinga p 27. 96/107.
Afrikanische Waffen P 58.
Âmes de formes, formes de lames.
Luc Lefebvre.
The Cutting Edge p 53/56.
Blade of Beauty and death p 21.
Seltene Afrikanische Kurzwaffen p 74.

 

Les Azande 2 - Warrior 1

Les Azande sont assez belliqueux, et assoiffés de pouvoir, ils étaient sans cesse en bataille avec les royaumes limitrophes, déclarant la guerre pour de multiples raisons.
Tout leur était bon pour asservir leurs voisins ou pour tirer profit des raids qu’ils organisaient.
À ces conflits s’en ajoutèrent d’autres avec les Arabes puis avec les pouvoirs coloniaux, Belges, Français ou anglo-égyptien.
Les Arabes, étaient en plein trafic d’ivoire et d’esclaves, ils s’efforçaient donc d’être bien avec les Zande afin de garantir une certaine sécurité à leurs caravanes.
Pour ce faire, bon nombre de cadeaux et de mariages scellaient les liens commerciaux.
Les Zande étaient de bons guerriers, formés au mieux pour protéger leurs frontières ; l’apprentissage des armes était parfaitement assuré.
Chaque chef et gouverneur de province disposaient de compagnies de deux types :
L’Aparanga, regroupant les jeunes, et l’Abakumba, les plus âgés, déjà mariés.
Le nombre de guerriers dépendait des besoins de défense et de la velléités de leurs chefs ; en général on y comptait une vingtaine d’hommes au minimum, au plus une centaine.
Parfois, tous les individus valides et aptes au combat étaient mobilisés lors de campagnes importantes.
Cela ne manqua pas de surprendre les colons lorsqu’ils virent leur force et leur apparence physique.
Georg Schweinfurth séjournant chez les Zande, releva la richesse des parures constituées de peaux, de morceaux d’ivoire, de dents animales ou humaines.
Il s’étonna de la forme de leurs incisives taillées en pointe ou énucléés (soit disant pour mieux saisir le bras de leurs adversaires dans le combat ou dans la lutte).
En vérité, comme bien des peuples africains, cette mutilation corporelle, parmi tant d’autres, s’inscrit dans un processus d’identité qui permet l’intégration sociale et religieuse.
Les colons ayant été surpris par l’apparence « ornementale » des Zande, le furent encore plus lorsqu’ils découvrirent la maîtrise dont ils faisaient preuve au combat.
Cela les a étonnés tout autant.
Derrière leurs légers boucliers, fait de rotang dur, souple et résistant qui ne les empêchaient pas de ce déplacer rapidement,
les guerriers Zande disposaient de nombreux couteaux de jet, munis de plusieurs lames acérées et pointues, qui, lancés en un mouvement giratoire, étaient capables d’atteindre et de sectionner, à une distance d’une dizaine de mètres, un membre de l’ennemi.
Ces couteaux étaient souvent fixés derrière leurs boucliers par trois ou quatre. (voir photo).

(Suite : Warrior 2)


Bouclier Azande avec couteau de jet

Bouclier Azande avec couteau de jet

Guerriers Azande

Guerriers Azande

 

Détail couteau   Détail couteau


Détail des ciselures de tête et du corps


Détail du couteau
 
Détail du couteau

Détail des ciselures de l’éperon du bas


Ce magnifique couteau de jet nous vient de l’ethnie Azande-Zande, c’est le modèle classique, aussi bien de par sa forme, que pour ces ciselures fines et variées qui l’ornent d’une manière assez extraordinaire.
De plus les décors sont parfaitement lisibles, très difficiles à trouver dans cet état.
La poignée est entourée d’une tresse ancienne en fibre et très bien patinée par usage de ce couteau.
Dans la courbe de la pointe sommitale, une très belle représentation d’un reptile, certainement un caméléon.

La forge est belle et homogène avec une résonance sourde.
Sur la face arrière, on voit toutes les petites facettes de martelage de la forge sur la lame, travail de patience et d’habileté.

Je pense à une arme hiérarchique pour un chef ou un notable de la tribu.

 

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