Descriptif de l'objet :

Les Peuls Niger

Les peuls sont un peuple de pasteurs de la région du sud du Sahara, qui ont été souvent rapprochés des Touaregs et des Maures. Ils viennent surement de l'Egypte ancienne.
Les Peuls ainsi que les Wodaabes (Borobos) sont des nomades et semi-nomades vivant en Mauritanie, au Sénégal, en Guinée, au Mali, au Burkina faso, au Niger, au Tchad et au Soudan.
On les trouvent également au Nigéria, Togo et Cameroun.
Les Peuls de nos jours sont presque tous musulmans, une partie des Peuls d'Afrique de l'Ouest, ont été parmi les propagateurs de l'islam sunnite.
Cependant, le syncrétisme d'Orient est toujours présent. Ainsi on peut trouver des Peuls musulmans, des Peuls chrétiens, des Peuls animistes parfois au sein d'une même famille.
Les traditions et des légendes sont très importantes chez les Peuls, il se transmettent oralement et sont enseignées auprès des adolescents par les personnes les plus agées, en particulier les femmes.
Elles véhiculent l'histoire du peuple, ses exploits, ses rites et ses vertus a travers des chants ou des comptines.
Les Peuls, qui sont polyglottes aiment la poésie, les louanges, les épopées.
La beauté est recherchée, la probité, la sagesse, l'intelligence et la discrétion figure parmi les règles à suivre du Pulaaku.
Le Pulaaku est un ensemble de règles très subtiles, morales et sociales, spécifiquement Peul - <<l'idéal projeté dans la manière d'être Peuls>>.
Le pulaaku se retrouve chez tous les groupes Peuls, dans toutes les régions. C'est une preuve de stabilité.
Dans cette acception très générale, on peut parler de la «pulanité» en tant que conscience d'une identité durable, conscience unissant les Peuls.
Parmi ces valeurs figure la «suavité» qui se concrétise non seulement dans leur hospitalité et leur générosité, mais aussi dans tout leur comportement.
On observe également une réticence à dire «non» (e woodi). C’est ainsi qu’un Peul n’opposera jamais un « non » ferme, il dira "e woodi" (c'est bien).
Or, quand un Peul donne gentiment son accord, cela ne veut souvent pas dire grand-chose.
Les Peuls décrivent leur comportement comme étant forcé : le sentiment de honte, leur pudeur (semteende) ne leur laisse pas le choix. Le comportement peul n'aurait en quelque sorte aucun rapport avec autrui, mais avant tout avec lui-même.
Leur vie nomade a développé un caractère indépendant et une hypersensibilité ne favorisant pas le contact avec autrui.
La société peule est fortement hiérarchisée : l'aîné est respecté et même craint.
Les formules de politesse et les règles du savoir-vivre sont nombreuses et très importantes : le vouvoiement est prédominant.
Enfin, savoir, "se tenir", le contrôle et la maîtrise de soi sont une part fondamentale de la bonne éducation peule : il est malséant de s'enthousiasmer, de manifester bruyamment, de réclamer et de quémander.
Ce comportement différencie le Peul "noble" ou "libre" de celui d'origine servile.

Cette grosse chevillère en bronze est l'un des type d'ornement de cheville que portent les femmes Peul.
Les décorations de ces chevillières sont très particulière car suite à des enroulements et des ondulations faite à la cire perdue sur le pourtour intérieure et sur les rebords de l'ouverture s'ajoutent sur le corps du bracelet de très fines décorations pointillées,
avec parfois des motifs figuratifs de personnages ou d'animaux très stylisés comme ceux visibles sur cette chevillère.
Les jeunes femmes Peul, Djerma ou Songhaï portent par paire ces encombrantes chevillères pour des motifs qui ne sont pas seulement d'ordre ornemental.
Leur poids et leur taille sont supposés donner une démarche ondoyante, considérée dans la région sahélienne comme l'un des attraits majeurs de la femme.