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OS

Matière beaucoup moins dure que l'ivoire, l'os est un corps blanchâtre, dur, qui sert de soutient aux parties molles de l'organisme. Les os constituent le squelette ; ils sont unis entre eux par les articulations et servent de leviers aux muscles qui s'insèrent sur eux.
On les divise d'après leur forme en os longs, plats ou courts.

COMPOSITION DE L'OS :

Dans un os long on distingue le corps -diaphyse- et les extrémités -épiphyses-.
Un os long est creusé en canal, dit canal médullaire, parce qu'il contient la moelle osseuse.
Le tissu osseux lui-même se présente sous deux aspects : tissu compact, formant l'enveloppe la plus extérieure et tissu spongieux, abondant au niveau de la diaphyse.
Les os plats se composent de trois couches : les deux couches superficielles répondant aux surfaces interne et externe sont faites de tissu compact et ont reçu le nom de "tables".
La structure des os courts comprend du tissu spongieux et, selon la dimension, du tissu compact.
Les os sont enveloppés, dans presque toute leur étendue, par une membrane appelée "périoste".
La substance constitutive de l'os est l'osséine. Elle est constituée d'une matrice protidique sur laquelle précipitent des sels calcaires (d’apport sanguin) sous l'influence d'enzymes (phosphatases).
Le phosphore, le souffre et les acides aminés participent également à la composition de l'osséine.
Le tissu osseux n'est pas inerte, c'est un lieu de métabolisme intense.

UTILISATION :

Les hommes préhistoriques ont largement utilisé les os qu'ils pouvaient se procurer, dès le paléolithique inférieur (Tayacien et Acheuléen).
On observe l'utilisation des andouillers de cerf au Paléolithique supérieur, à l'Aurignacien et au Magdalénien. Ils sont façonnés et forment des pointes de sagaie, des poinçons, des propulseurs, des poignards et des aiguilles.
La thérapeutique ancienne utilisait divers os en leur attribuant des vertus en rapport avec leur provenance. L'opothérapie utilise la poudre d'os comme recalcifiant, la poudre de moelle osseuse comme antianémique.
En médecine vétérinaire, on utilise fréquemment la poudre d'os pour l'alimentation des animaux.
On s'en sert également comme engrais pour les jardins.
Mais l’utilisation la plus importante consiste dans la préparation des colles et des gélatines.

Mais revenons-en à ce qui nous intéresse plus directement : l'art, les croyances et les besoins de l'os pour les cultures africaines, océaniennes ou autres.
La partie la plus poreuse de l'os se trouve dans les extrémités, la matière est plus aérée et moins serrée, c'est l'appui du cartilage.
La partie la plus dure et la plus fine en texture constitue la partie centrale qui forme l'os.
C'est cette partie la plus intéressante, surtout si elle doit être ciselée.
On voit souvent des « bone daggers » ciselés avec une extrémité qui avec l'usure s'efface rapidement. La pointe constituée par l’os fendu (os de casoar) est plus dure et solide.

L'os peut être sculpté entièrement ou éclaté selon le besoin : personnages, parures, manches, fétiches, bijoux ou éclats pour orner des objets cérémoniels ou autres.
L'os d'hippopotame, d'éléphant était souvent employé ainsi que celui du dromadaire; parfois également mais plus rarement l'os humain.
Les os humains servaient surtout pour les cérémonies funéraires, culte des ancêtres ou autres.

Allan.R

Pectoral Baoulé en os d'hippopotame. Côte d'Ivoire

 

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Girafe TangGirafe Tanzanie

RhinocérosRhinocéros

Cornes

Les cornes sont des excroissances pointues portées par la tête de certains mammifères et utilisées par eux comme armes.
Chez le rhinocéros, elles forment une paire médiane, et une paire chez les ruminants cornus, comme les sabots, les ongles et les griffes.
Ce sont chez les cavicornes, des formations épidermiques consistant en longues fibres solides et élastiques parallèlement accolées et entourant un cône osseux appelé cornillon.
La corne du bœuf par exemple est une gaine qui ne quitte jamais l'axe osseux autour duquel elle s'est développée. Elle est permanente et ne repousse pas si elle est arrachée.
La ramure du cerf est au contraire une formation du derme " dite bois ", elle est caduque.
Chez la girafe, les cornes persistantes sont osseuses et recouvertes en tout temps d'un tissu vasculaire analogue au velours des cerfs, le même tissu se trouve aussi chez l'antilope d'Amérique ou antilocapre, qui, sur des axes osseux, possède des étuis cornés avec un andouiller se détachant périodiquement.
Les antilopes indiennes du genre tétracère possèdent deux paires de petites cornes, par exception remarquables, car tous les autres ruminants n'en ont qu'une paire.
D'autres ont des cornes flottantes, mobiles, pendantes, et qui ne semblent retenues que par la peau, au lieu d'être solidement amarrées à l'os frontal.
Cette anomalie n'est pas forcément héréditaire; on la rencontre sur la population bovine du Tchad, de l'Angola, de Madagascar ou de la Guinée.
Les cornes du rhinocéros sont des formations épidermiques montées sur de légères protubérances des os nasaux, mais elles sont pleines.

Vaches sacrées Watussi-Ruanda (Ph. Zagourski)
Vaches sacrées Watussi-Ruanda (Ph. Zagourski)

COMPOSITION

La corne est une extrémité protubérante. Elle peut être formée de kératine seule (c'est le cas des rhinocéros) ou d'une base osseuse recouverte de kératine (Bovidés, Capriés).
Les cornes ne doivent pas être confondues avec les bois de cervidés qui sont des organes osseux.
La kératine est une protéine, synthétisée et utilisée par de nombreux êtres vivants comme élément de structure, et constitue l'exemple type de protéine fibreuse.
Ce sont de longues molécules de protéines en forme de filaments. Les protéines fibreuses se rencontrent chez les êtres vivants et sont pratiquement insolubles dans l'eau.
C'est le constituant principal des phanères (poils, plumes, cornes, ongles, sabot, bec).
La molécule de kératine est hélicoïdale et fibreuse, elle s'enroule autour d'autres molécules de kératine pour former des filaments intermédiaires.
Ces protéines contiennent un haut taux d'acides aminés à base de souffre, en grandes partie de la cystéine, qui forment des associations (pont disulfure) de molécules, conférant sa rigidité à l'ensemble.
Les cellules qui produisent la kératine meurent et sont remplacées continuellement.
Par exemple, les morceaux de kératine qui restent emprisonnés dans les cheveux sont couramment appelés des pellicules.

UTILISATION

La corne possède une multitude d'emplois, il faut savoir qu’on peut la rendre malléable, en la faisant macérer dans l'eau. On peut la scier, l'aplatir et l’étendre; une fois sèche, on peut en faire de la feuille, on peut la mouler en la chauffant à une chaleur humide.
En feuille mince, la corne et transparente, elle se teinte facilement.
Les déchets inutilisables servent à la fabrication du bleu de Prusse et du cyanure de potasse; réduite en cendre ou en copeaux, elle constitue un excellent engrais.
La corne a de tout temps été employée, pour les arts décoratifs, chez les Chinois et les Japonais. On s'en servait comme incrustation dans le bois et la laque, c'est au 17e siècle que la corne apparut dans la marqueterie.
Jadis, et jusqu'au17e siècle, débitée en feuillets très minces, la corne remplaçait les vitres des lanternes.
En musique, la corne, instrument à air archaïque, était faite d'une corne d'animal dont on enlevait la pointe pour former l'embouchure.
Il existe d'autres types d'instruments de musique actuels ou anciens faits de cornes comme les trompes d'Afrique noire, imitant les olifants en ivoire.
Les cornes en Afrique servent également comme contenants, pour boire, comme coupes à libation, ainsi que de poignées pour les armes.
Par exemple les cornes de girafe et de rhinocéros servaient une fois sculptées de poignées à certains couteaux tels le Bilao somalien ou la poignée de Shotel-Gurade d’Abyssinie-Ethiopie.
Car la corne se sculpte très bien et de nombreuses cornes d'appel sont entièrement ciselées.

 

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Divers

Dans cette rubrique nous allons mettre des objets non ethniques, non tribaux, plutôt des objets relatant l'Afrique au temps des colons.

Ce sont des objets de décoration, d'utilité, ou juste destinés au plaisir : celui de voir de merveilleux portraits d'une très grande finesse ciselés avec dextérité. Notamment une série de douze petites statuettes féminines présentant l'éventail des coiffures du Congo.

Je vous souhaite de bonnes découvertes dans cette part d'histoire.

 

 

 

 
 

 

 

 
 

 

 

 
 

 

 

 
 

 

 

 
 

 

 

 
 

 

 

 
 

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